Marc Singer
C'est l'étoile montante des grands feuilletons américains. Aux Etats-unis, on voit partout Marc Singer : dans "Dallas", bien sûr, mais aussi dans "Racines II", où il joue le fils de Henry Fonda, et dans "V". Malgré sa popularité croissante, Marc garde la tête froide : acteur de théâtre classique à ses débuts, il garde certaines distances avec le monde échevelé de Hollywood.
Il est vrai qu'il descend d'une famille où le classicisme régnait en maître : son père dirigeait un grand orchestre symphonique et sa mère était pianiste de concert. Marc est né à Vancouver, au Canada, car son père avait un contrat de cinq ans avec l'orchestre philharmonique de la ville. C'était le 29 janvier 1949 et il faisait, paraît-il, un froid de chien ce jour-là. Leslie, sa mère, n'avait interrompu ses tournées que le temps de mettre Marc au monde et de se reposer un peu.
Son contrat honoré, Jacques Singer, son père, est revenu aux Etats-Unis avec ses quatre enfants et sa femme, qui a alors abandonné sa propre carrière pour se consacrer aux siens. C'est au Texas que le famille s'est d'abord installée. "Quand je repense à cette période, dit Marc, je suis encore ébloui par les célébrités de la musique classique qui défilaient à la maison : Jose Iturbi, Andres Segovia ou Isaac Stern, entre autres. Pour les enfants que nous étions, ces personnages prestigieux étaient de véritables idoles."
Cependant, aucun des quatre enfants, qui avaient tous reçu une éducation musicale, n'a suivi les traces des parents. Marc a bien appris le piano et, aujour'hui encore, il serait capable de donner un concert. Mais ce n'était pas la musique qui l'attirait vraiment.
Sa vocation profonde, le jeune adolescent l'a découverte à quatorze ans, alors que son père avait été appelé à diriger l'orchestre symphonique de l'Etat de l'Oregon. Inscrit dans une école d'art dramatique, il a dû un beau jour remplacer au pied levé l'acteur principal de "La mégère apprivoisée" de Shakespeare. Malgré son jeune âge, il s'est lancé à corps perdu dans l'aventure. En une semaine, il savait par coeur le rôle de Petrucchio. Et à la fin de la première représentation, il est allé trouvé son père et lui a annoncé solennellement qu'il voulait consacrer sa vie à la carrière d'acteur.
Il n'a pas changé d'avis depuis. Son diplôme en poche, il a entamé la dure existence des acteurs de répertoire, qui font toutes les tournées possibles. Mais comme il avait de l'ambition et du talent, Marc s'est vite retrouvé aux côtés de Richard Chamberlain dans une production de "Richard II" de Shakespeare, après avoir été choisi parmi six cents postulants. Il a alors participé à de nombreux Festivals Shakespeare à travers tous les Etats-Unis.
Puis, comme beaucoup de jeunes acteurs d'envergure, Marc Singer a été repéré par un découvreur de talents qui lui a conseillé de tenter sa chance à Hollywood. En moins de six mois, chose exceptionnelle, Marc a décroché la vedette d'une minisérie qui contait l'histoire d'un boxeur. Très sportif, il a décidé de tourner tous ses combats sans se faire doubler. Cela lui a valu un coude cassé et quelques côtes fêlées. Athlète complet, Marc Singer a en effet toujours eu un faible pour les sports de combat. Il fait tous les jours ses dix kilomètres de jogging et pratique, en plus de la boxe, divers arts martiaux. C'est aussi un nageur exceptionnel, un skieur accompli et un cavalier complet.
Côté vie privée, Marc Singer est un homme des plus tranquilles. Il est marié à une ravissante comédienne originaire de Hawai, qui répond au doux nom de Haunani Minn. Leur seul regret est de n'avoir pas d'enfant. En revanche ils adorent leur grand labrador, un magnifique chien au pelage roux qui meurt d'envie d'aller à la chasse, "Le pauvre, il est tombé sur un bien mauvais maître, s'amuse Marc Singer. Personnellement, je déteste la chasse, et l'idée de tuer un animal me rend malade."
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